On est toujours stupéfait de voir que dans cette affaire, ce sont les familles qui sont obligée de servir d’intermédiaire entre preneurs d’otages et gouvernement.
Sophie Pétronin est une humanitaire ; elle n’est ni journaliste, ni employée d’une grande entreprise qui pourrait peser dans des négociations. Sa seule force est morale, celle de diriger une petite ONG franco-suisse qui s’occupe de la malnutrition chez les enfants du Sahel. Mais pareille qualité ne pèse pas lourd face à des mouvements terroristes déterminés et un pouvoir politique en France qui peine à trouver le fil d’une négociation.
Le gouvernement a-t-il fait suffisamment pour obtenir la libération de Sophie Pétronin ? Impossible à dire. Le pouvoir se réfugie derrière le secret défense pour échapper aux demandes d’explications. Il faut aussi se mettre dans la peau des négociateurs qui font face à des gens totalement imprévisibles, des groupes qui changent de nom, d’alliances, de chefs, des ravisseurs devenus paranoïaques, incapables de communiquer tant ils redoutent d’être repérés et identifiés. Il faut compter aussi avec le double jeu des pays du Sahel, Mali, Niger, Algérie qui ne facilitent guère les négociations et qui parfois manipulent ces groupes en fonction de leurs intérêts et de leur stratégie.
Que fait Macron ? Que fait l’armée ? peut-on lire sur les réseaux sociaux. Le dossier est entre les mains du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense, supposé bien connaître le Sahel pour y avoir effectué de nombreuses missions lors du déploiement de l’opération Barkhane. Emmanuel Macron est « tenu régulièrement informé » comme le veut la formule diplomatique consacrée, mais cela ne devrait pas l’empêcher de recevoir la famille de Sophie Pétronin afin de montrer au pays que le sort de cette otage française lui tient à cœur.
Car dans l’esprit des Français, la solidarité avec le sort de Sophie Pétronin est bien réelle. Elle s’exprime sur les réseaux sociaux ou devant les quelques panneaux accrochés au fronton de quelques mairies ou conseils généraux, mais avec un fort sentiment d’impuissance.
Impensable…mais que font ils ?………
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Comme on se sent bien impuissant…
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Merci Monsieur d’expliquer si clairement la situation et donc les raisons de l’urgence à Libérer Sophie la maman de mon gendre Sébastien, belle maman de ma fille Séverine. J’espere Que tous ses efforts ne resteront pas vains et qu’en ces temps de Noël Sophie vivra Libre elle qui a sauvé avec son équipe tant de vies sans se préoccuper de la spiritualité de chacun. GARDONS ESPOIR.
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Merci, je vous souhaite bon courage et suis à vos côtés dans cette épreuve.
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On pourrait faire une marche ou un rassemblement sur Genève. J’y travaille et je crois savoir qu ‘elle est Suisse ?
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C’est intolérable, insupportable… Il devrait y avoir une pétition depuis presque deux années…
Noël dans 12 jours, ce serait une belle occasion à ne pas rater de la part de notre président… Espérons… Prions…
Soutien à la famille…
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Oui, est-ce qu’il y a quelque part une pétition sur Internet à laquelle on peut apporter une voix ? (change.org, par exemple)
C’est parfois efficace, et si l’on parvient à réunir un grand nombre de signataires, cela peut concourir à faire avancer les lignes, ou, à tout le moins, à faire prendre conscience à nos chers politiques que beaucoup de gens se sentent concernés.
Olivier Sprung-Pin
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Bonjour Monsieur, il y a un Comité de soutien:
liberons-sophie.com
Merci de l’interet Que vous portez à Sophie.
Jean Gosset
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Oui je fais partie de ce comité. Difficile de savoir quelle était la proposition des ravisseurs. Difficile aussi de savoir ce que fait le gouvernement et surtout ce que font les preneurs d’otages qui sont les premiers responsables de cet enlévement injuste…
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Bonjour Philippe; nous nous sommes rencontrés lors de la biennale de Nancy, ou j’exposait également (des photos de Madagascar).
Oui, la situation est bien insupportable, surtout pour la famille. Que font les autorités françaises (gouvernement, Président, autres…) ? Il nous manque bien des éléments pour analyser sereinement la situation. Mais ne pourrait-on pas également se poser la question de la position (et de l’action) des autorités dites « modérées » de l’Islam, locales, régionale voire internationales ? Trop de fatwa visent des humanistes (écrivains, acteurs, journalistes…) alors que les terroristes semblent épargnés ? Qu’en pensez-vous ?
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Bonjour Philippe.
Il est nécessaire d’expliquer comme tu le fais clairement la complexité de la situation face à des ravisseurs des plus imprévisibles et improbables.
J’ai connu Sophie à Menaka en 2009.
Je souhaite de tout coeur qu’elle puisse retrouver les siens rapidement et pense bien à elle et à sa famille.
J’ai vécu la détention aux mains de djihadistes identifiés et les négociations sont loin d’être simples.
Bien à toi Philippe et courage à la famille.
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Merci Pierre pour cette analyse juste et lucide. Amicalement
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