Les Kurdes sont un peuple discipliné ; ils l’ont montré une nouvelle fois samedi 12 janvier lors de la manifestation destinée à protester contre l’assassinat de trois de leurs militantes en plein cœur de Paris. Elle a rassemblé plus de 15.000 personnes. Pas de violence mais beaucoup de colère et d’incompréhension.
Les mouvements kurdes montrent du doigt la Turquie, parfois l’irak, parfois l’Iran… La Turquie elle-même s’étonne de voir alignés dans les rues de Paris autant de drapeaux frappés du portrait d’Abdallah Ocalan, chef du Pkk, condamné à la prison à vie pour terrorisme. Elle s’étonne aussi d’apprendre que François Hollande connaissait et recevait l’une des militantes abattue, alors que le gouvernement d’Ankara estime qu’elles n’étaient jamais que les relais en France du PKK interdit en Turquie. L’enquête sera longue et difficile…
Ph. Rochot